Et si les radiateurs électriques vintage devenaient la meilleure option pour moderniser un bien de charme ?

Longtemps décriés, les radiateurs électriques reprennent aujourd’hui du galon. Et pas uniquement grâce aux modèles connectés ou aux solutions ultra-tech : ce sont surtout les radiateurs électriques design, aux lignes rétro ou esprit fonte, qui séduisent de plus en plus les propriétaires de biens anciens. À l’heure où le chauffage électrique s’apprête à redevenir un atout dans le DPE, ces radiateurs nouvelle génération constituent une réponse élégante et efficace pour conjuguer confort thermique et valorisation du cachet.

 

Radiateur vertical coloré esprit rétro de la gamme Vuelta d’Acova

 

Des modèles qui réconcilient esthétique ancienne et technologie moderne

Dans les maisons de charme, les appartements haussmanniens ou les bâtisses rurales rénovées, le choix d’un système de chauffage ne peut être uniquement fonctionnel. Il doit s’intégrer à l’esthétique des lieux. C’est dans ce contexte que des marques comme Acova, Irsap, Estrada Design ou Cerames ont su tirer leur épingle du jeu, en proposant des radiateurs électriques aux lignes classiques mais aux performances bien actuelles.

Chez Acova, la gamme Vuelta s’impose comme une référence. Disponible en version verticale, horizontale ou en modèle plinthe, elle reprend l’aspect des anciens radiateurs à colonnes en fonte, tout en intégrant une technologie à fluide caloporteur. Idéal pour retrouver une chaleur douce, sans compromis sur le style.

Même logique du côté d’Irsap, avec le modèle Tesi, qui combine design tubulaire rétro et efficacité énergétique. Les finitions personnalisables (laque mate, chromes, coloris profonds…) permettent une intégration parfaite dans les intérieurs raffinés.

Plus exclusif, le modèle Varela de chez Estrada Design mise sur une esthétique néo-industrielle particulièrement adaptée aux rénovations de type loft ou maison de ville ancienne. Quant à Cerames, leur radiateur sèche-serviettes Enigma conjugue lignes classiques, matériau noble (fonte d’aluminium) et performance dans les pièces d’eau.

Enfin, dans l’univers de la salle de bain, Bleu Provence se distingue par ses radiateurs sèche-serviettes au style rétro-chic, parfaitement assortis à ses collections de lavabos, baignoires et robinetteries Belle Époque. Pensés pour les pièces d’eau, ces modèles allient fonctionnalité et cohérence esthétique, et s’intègrent harmonieusement dans des ambiances classiques ou néo-vintage.

 

Radiateur style haussmannien électrique de Varela design

 

Un design rétro, mais des performances d’aujourd’hui

Ne vous y trompez pas : si ces radiateurs empruntent le langage esthétique du passé, ils sont résolument contemporains dans leur fonctionnement. La plupart des modèles cités (Acova, Irsap, Estrada Design...) sont équipés de thermorégulations électroniques précises, avec programmation hebdomadaire, détection d’ouverture de fenêtres, ou encore compatibilité avec les systèmes de domotique les plus courants (fil pilote, protocoles Zigbee, gestion via smartphone…).

Cela permet aux propriétaires de conjuguer confort, économies d’énergie et contrôle à distance, tout en respectant l’esthétique du lieu. En rénovation, c’est un vrai avantage : inutile de choisir entre charme ancien et modernité technologique. Ces équipements s’intègrent parfaitement dans les projets connectés ou les résidences secondaires nécessitant un pilotage à distance.

 

Le radiateur coloré s’inscrit dans une stratégie déco valorisante

Autre avantage majeur de ces gammes : le choix des teintes, loin de se limiter au blanc standard. Chez Acova, la gamme Vuelta propose plus de 50 coloris – du terre cuite aux bleus profonds, verts sauge, noirs mats, gris galet –, permettant d’harmoniser le radiateur avec les murs et les ambiances raffinées. De même, Irsap (ligne Tesi) propose des laques satinées, finitions métalliques ou texturées, pour des intérieurs du classique chic au rustique élégant.

Nous ne sommes plus à l’époque du “tout blanc aseptisé”. Une étude Zillow de 2025, analysant plus de 4 700 acheteurs, indique que les intérieurs peints dans des tons gris profonds ou bleus génèrent des offres supérieures, parfois de plusieurs milliers d’euros, par rapport à des intérieurs entièrement blancs ou trop neutres. Il ne s’agit donc pas seulement d’un choix esthétique : une palette travaillée renvoie une image de bien entretenu, réfléchi et confortable, qui rassure l’acheteur.

Intégrer un radiateur vintage coloré, en accord avec cette palette, renforce ce sentiment de cohérence et d’attention portée aux détails. Il ne suscite plus le simple regard posé sur un équipement technique, mais devient un signal fort de qualité perçue, dans laquelle l’ensemble du logement est pensé, de sa performance énergétique à son rendu visuel.

 

Attention aux fausses bonnes idées

À l’inverse, certaines marques jouent sur l’esthétique rétro sans garantir la qualité. Hudson Reed, par exemple, évoque dans son nom un univers britannique haut de gamme, mais il s’agit en réalité d’une marque chinoise dont la provenance est rarement précisée. Les retours clients disponibles en ligne font régulièrement état de problèmes de fiabilité, de SAV complexe, ou de performances décevantes. Mieux vaut, dans ce type de projet, se tourner vers des fabricants européens reconnus, largement adoptés par les architectes d’intérieur, les plombiers-chauffagistes et les artisans spécialisés.

 

Une solution cohérente face à la nouvelle grille du DPE

L’intérêt pour ces radiateurs ne se limite pas à l’esthétique. Depuis l’annonce officielle d’un abaissement du coefficient d’équivalence de l’électricité dans le DPE (de 2.3 à 1.9 à partir du 1er janvier 2026), les logements chauffés à l’électrique sont mécaniquement mieux notés. De nombreux biens aujourd’hui classés F ou G pourraient ainsi remonter à E, voire D, sans aucun travaux lourds, simplement en modernisant le parc de radiateurs existants.

Autrement dit, le remplacement d’anciens convecteurs par des radiateurs électriques performants — même sans passer à une PAC — devient une stratégie pertinente pour améliorer la note DPE sans dénaturer l’architecture du bien.

Une excellente nouvelle pour les propriétaires de logements anciens (appartements de centre-ville, maisons de village, demeures patrimoniales) souvent exclus des aides à la rénovation lourde, ou réticents à installer des splits disgracieux dans des pièces ornées de moulures, boiseries ou tommettes.

 

Un choix qui valorise l’authenticité… et la revente

Dans un marché devenu plus sélectif, où la note DPE influe directement sur la valeur vénale, ces radiateurs esthétiques peuvent faire la différence. Ils répondent à trois enjeux majeurs : améliorer le confort thermique, rehausser la note énergétique, et surtout ne pas dénaturer l’âme du lieu.

Ce n’est pas qu’une intuition de décorateur : les chiffres le confirment. Selon une étude menée par SeLoger en 2023, un bien « coup de cœur » avec une décoration harmonieuse se vend en moyenne 19 jours plus rapidement qu’un bien équivalent sans mise en valeur esthétique. Dans l’ancien de charme, l’écart est encore plus net : les biens valorisant leurs éléments d’origine (parquets, moulures, hauteur sous plafond) avec une rénovation cohérente peuvent se vendre entre 5 % et 12 % plus cher, à emplacement équivalent. (Sources : SeLoger ; Figaro Immobilier, 2023)

Au-delà de l’esthétique et du confort, ce niveau de prestation envoie un signal fort aux acquéreurs : celui d’un bien soigneusement entretenu, rénové avec cohérence et exigence. Dans un marché où les acheteurs redoutent les dépenses imprévues, un radiateur assorti, choisi avec soin, devient un indice rassurant. Il témoigne d’un logement pensé dans son ensemble, du sol au plafond, jusque dans ses éléments techniques.

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