Découvrez les règles d’urbanisme en vigueur à Reignier-Ésery : un guide clair pour comprendre le PLU et réussir votre projet immobilier.
Tout savoir sur le P.L.U de reignier-esery
Le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de Reignier-Ésery fixe les règles de construction, d’aménagement, d’implantation et de préservation du cadre de vie. Ce guide est conçu pour répondre de façon claire, exhaustive et pédagogique aux questions que se posent les habitants, acquéreurs, héritiers ou porteurs de projet immobilier dans la commune.
Ce guide a été mis à jour en mai 2025. Il est recommandé de consulter le service urbanisme de la mairie de Reignier-Ésery avant toute demande de travaux, pour vérifier l'exactitude des règles applicables à votre parcelle.
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1. Puis-je construire une extension ou une véranda ?
Agrandir sa maison est un projet courant : créer une véranda pour gagner en luminosité, ajouter une chambre, un garage ou aménager des combles. À Reignier-Ésery, ces travaux sont autorisés, mais ils doivent respecter les règles du Plan Local d’Urbanisme (PLU), qui varient selon la zone dans laquelle se trouve votre terrain (UA, UB, UC, UD).
📌 1.1 Zonage et constructibilité
Avant tout, identifiez la zone du PLU dans laquelle se trouve votre parcelle. Cela détermine :
l’emprise au sol maximale autorisée,
la hauteur maximale du bâti,
les distances à respecter vis-à-vis des limites séparatives et des voies publiques.
➡️ Ces informations figurent dans le plan de zonage et le règlement disponibles en mairie ou sur le site de la commune.
📏 1.2 Distances minimales à respecter
5 mètres en recul de la voie publique (sauf alignement imposé en zone UA),
3 mètres des limites séparatives, ou distance équivalente à la moitié de la hauteur du bâtiment,
5 mètres entre deux bâtiments sur la même parcelle.
Ces distances s’appliquent aussi bien aux extensions qu’aux vérandas ou garages accolés.
📐 1.3 Hauteur maximale
Zone UA : jusqu’à 13 m à la sablière, 15 m au faîtage,
Zone UB : jusqu’à 11 m à la sablière, 13 m au faîtage,
Zone UC et UD : jusqu’à 7 m à la sablière, 9 m au faîtage.
La hauteur se mesure depuis le terrain naturel, et non une plateforme rehaussée.
🧱 1.4 Emprise au sol et surface de plancher
L’extension ne doit pas dépasser l’emprise au sol maximale autorisée par le PLU (ex : 50 % en zone UC), ni porter la surface de plancher totale au-delà de 150 m² sans architecte.
➡️ Une véranda ou une extension augmente à la fois l’emprise au sol et la surface de plancher.
🎨 1.5 Matériaux, toiture et intégration
Toiture à deux pans avec pente entre 40 % et 80 %,
Débord de toit ≥ 60 cm,
Enduits, couleurs et matériaux conformes au nuancier communal (pas de blanc pur, pas de matériaux brillants),
Véranda ou extension à toiture vitrée autorisée si discrète et bien intégrée.
📝 1.6 Quelles formalités administratives ?
Jusqu’à 20 m² : déclaration préalable,
De 20 à 40 m² (en zone U, sans dépasser 150 m² de surface totale après travaux) : déclaration préalable,
Au-delà de 40 m² ou si > 150 m² de surface totale : permis de construire + architecte obligatoire.
✅ À retenir
Une extension ou une véranda est possible à Reignier-Ésery,
Le projet doit respecter les règles de retrait, hauteur, emprise et esthétique,
Les démarches varient selon la surface créée,
Anticipez toujours une vérification du zonage et du règlement avant de lancer les travaux.
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Diviser un terrain est une opération courante, que ce soit pour vendre une partie de sa propriété, faire construire un second logement ou valoriser une grande parcelle. Mais à Reignier-Ésery, toute division est soumise à des règles strictes : zonage, accès, viabilisation, superficie minimale, stationnement, etc.
🧭 2.1 Identifier la zone du PLU
Avant toute démarche, il faut connaître la zone d’urbanisme de votre terrain (UA, UB, UC, UD, AU, etc.). Cette information détermine :
la constructibilité potentielle du ou des lots créés,
la densité autorisée,
la surface minimale implicite (en lien avec les règles d’emprise au sol, de retrait, de stationnement).
➡️ Un terrain situé en zone A ou N ne peut pas être divisé à des fins d’urbanisation résidentielle.
🛣️ 2.2 Chaque lot doit être indépendant et constructible
Pour que la division soit autorisée, chaque lot issu de la division doit :
avoir un accès direct à une voie carrossable,
être viabilisé ou raccordable aux réseaux (eau, électricité, assainissement),
respecter les règles de retrait, d’emprise au sol et de hauteur de sa zone,
disposer d’un espace suffisant pour créer les stationnements obligatoires (voir section 11).
🛑 La simple taille d’un terrain ne suffit pas. Un projet peut être refusé si l’un des lots n’est pas constructible de manière autonome.
📝 2.3 Quelle procédure ?
Si vous divisez sans création de voirie ou d’équipement commun : déclaration préalable de division.
Si vous divisez avec création d’une allée, d’un espace commun ou de réseaux partagés : permis d’aménager.
Dans tous les cas, un bornage par géomètre est fortement conseillé.
🚗 2.4 Quelles obligations de stationnement ?
Le PLU impose 2 places de stationnement par logement, dont au moins une extérieure.
Exemple : Vous possédez une maison avec deux places sur votre terrain. Vous souhaitez diviser pour créer un lot destiné à accueillir un second logement.
➝ Vous devez maintenir 2 places pour la maison existante ET créer 2 places sur le nouveau lot.
🛑 Si ces exigences ne peuvent être respectées, la demande de division sera probablement refusée.
🛑 2.5 Principaux motifs de refus
Une division peut être refusée si :
le nouveau lot n’est pas constructible selon le PLU,
il ne dispose pas d’un accès ou d’un raccordement acceptable,
il ne permet pas la création des stationnements imposés,
le projet dénature le tissu urbain existant (densité excessive, rupture d’alignement, atteinte aux vues ou au paysage).
✅ À retenir
✔️ La division d’un terrain est possible uniquement en zone constructible,
✔️ Chaque lot doit être autonome, raccordé, et conforme aux règles du PLU,
✔️ Une déclaration préalable ou un permis d’aménager est requis selon le cas,
❌ La constructibilité n’est jamais automatique, même en zone U : chaque projet est analysé dans son ensemble.
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nstaller une clôture ou une haie est souvent l’un des premiers projets envisagés lorsqu’on emménage dans une maison. Que ce soit pour délimiter une propriété, se protéger du vis-à-vis, sécuriser un jardin ou créer un cadre végétal agréable, il semble naturel de vouloir tracer des limites visibles. Pourtant, cette démarche est encadrée de manière stricte par le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de Reignier-Ésery.
Certaines hauteurs sont limitées, des matériaux sont interdits, et la plantation des haies elle-même obéit à des règles précises. Voici un guide complet pour comprendre ce qui est autorisé… et ce qu’il vaut mieux éviter.
🧱 3.1 Hauteur maximale des murs et clôtures
La hauteur maximale d’un mur ou d’une clôture dépend de son emplacement sur la parcelle :
En bordure du domaine public : 1,50 mètre,
En limite séparative avec un voisin : 1,00 mètre,
À l’intérieur du terrain : 1,80 mètre maximum,
À moins de 50 m d’un carrefour ou virage : 0,80 mètre (sécurité).
Ces hauteurs s’appliquent à l’ensemble mur + clôture. Un mur bahut de 0,60 m peut par exemple être surmonté d’une clôture à claire-voie.
🌳 3.2 Plantation de haies : hauteur et distances à respecter
Le PLU, en cohérence avec le Code civil, impose :
Hauteur ≤ 2 mètres : distance minimale de 0,50 mètre de la limite,
Hauteur > 2 mètres : distance minimale de 2 mètres,
En bord de voie publique : hauteur maximale de 1 mètre.
Ces distances s’appliquent depuis le centre du tronc. Même une haie ancienne peut être contestée si elle ne respecte pas ces critères (hors prescription trentenaire).
🌱 3.3 Essences autorisées ou interdites
Le PLU interdit les haies :
composées d’une seule essence (ex : haie de thuyas ou lauriers),
contenant des espèces invasives ou inadaptées (voir ci-dessous),
artificielles (haies plastiques décoratives).
✅ Le règlement recommande des haies vives, locales et diversifiées :
Noisetier, aubépine (avec prudence), cornouiller, amélanchier,
Viorne, sureau noir, troène, rosier sauvage,
Arbres fruitiers traditionnels (pommiers, néfliers...) en fond de haie.
🚫 Essences interdites ou déconseillées à Reignier-Ésery :
Thuya, laurier-cerise, cyprès de Leyland,
Buddleia, robinier, ailante,
Griselinia, pittosporum,
Buis (atteint par la pyrale),
Bambous traçants (Phyllostachys).
🎍 3.4 Et le bambou ?
✅ Le Fargesia (bambou non traçant) est autorisé car non invasif. Il pousse en touffe et peut être utilisé dans une haie diversifiée, mais :
jamais en haie mono-espèce,
espacement conseillé : 80 cm à 1,20 m,
à éviter en zone trop exposée au vent (cassures).
⚠️ 3.5 Conseils pratiques pour une haie réussie
Mélangez les espèces : meilleure résistance, plus esthétique, biodiversité accrue.
Évitez les plantations trop serrées : cela favorise les chevauchements, le dépérissement, et rend l’entretien difficile.
Aubépine : très protectrice pour les oiseaux, mais piquante — déconseillée en bord de passage ou d’entrée.
Taillez tardivement : laissez fleurir et fructifier avant la taille pour préserver le cycle naturel.
🧱 3.6 Murs de clôture
Un mur maçonné est autorisé s’il respecte :
la hauteur réglementaire selon sa position (voir 3.1),
un enduit ou parement soigné si visible depuis la rue (pas de parpaing nu),
une couleur conforme au nuancier communal : pierre, sable, beige doux ; pas de blanc éclatant ni de teinte vive.
👉 En cas de modification d’un mur ancien (clôture en pierre), le PLU exige sa restitution à l’identique si une ouverture est créée.
✅ À retenir
✔️ Haies, clôtures et murs sont autorisés mais strictement encadrés,
✔️ Les hauteurs, matériaux, essences et distances doivent respecter le PLU,
❌ Les haies mono-espèce, les bambous traçants, les clôtures pleines et les murs bruts sont proscrits,
🌿 Une haie bien pensée, locale et diversifiée est toujours valorisée.
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Peindre sa façade, refaire un crépi, poser des tuiles neuves, aménager des combles ou rénover une toiture sont des travaux fréquents, mais qui ne peuvent pas se faire librement. À Reignier-Ésery, le Plan Local d’Urbanisme impose des règles strictes en matière d’apparence extérieure, afin de préserver l’harmonie architecturale de la commune.
Couleurs, matériaux, pentes de toiture, débords, ouvertures… voici ce que vous devez savoir avant de commencer vos travaux.
🎨 4.1 Les couleurs des façades : un nuancier à respecter
La commune de Reignier-Ésery dispose d’un nuancier officiel, intégré en annexe du PLU, qui définit les gammes de teintes autorisées pour les façades et les murs de clôture visibles depuis l’espace public.
✅ Teintes autorisées :
Ton pierre, sable, beige clair, ocre doux, gris très clair, rosé ou bruni discret,
Teintes mates ou légèrement patinées, proches des enduits traditionnels.
❌ Teintes interdites :
Blanc pur, blanc éclatant, gris béton, noir, couleurs vives (rouge, bleu, jaune...),
Peintures brillantes, enduits plastifiés industriels non texturés.
➡️ Lors du dépôt de votre demande d’autorisation, vous devez indiquer la teinte choisie avec précision, en utilisant les codes du nuancier (et non simplement une référence fabricant).
🧱 4.2 Matériaux autorisés pour les façades
✅ Matériaux recommandés :
Enduits minéraux à la chaux ou à la terre,
Enduits teintés dans la masse, texturés, mats,
Parements en pierre locale (moellons, calcaire),
Bois brut ou bardage bois vertical discret (dans les extensions ou dépendances).
❌ Matériaux interdits ou déconseillés :
Enduits monocouches brillants ou aspect plastique,
Finitions projetées trop éclatées ou lisses,
Revêtements métalliques visibles sur façade principale,
Fausses pierres, bardages PVC ou composites brillants.
🏠 4.3 Toitures : matériaux, pente et débords
La toiture joue un rôle fondamental dans la cohérence architecturale.
✅ Matériaux de couverture autorisés :
Tuiles canal ou plates en terre cuite, à ton naturel,
Tuiles mécaniques vieillies si ton discret,
Ardoises (rare mais tolérées si bien intégrées),
Panneaux solaires intégrés à la pente, non saillants.
❌ Interdits :
Tôles ondulées apparentes, bac acier non traité,
Fibrociment non recouvert,
Couvertures plastiques ou brillantes,
Panneaux photovoltaïques surélevés ou en surtoiture visible.
📐 4.4 Pente et forme de toiture
Pente obligatoire : entre 40 % et 80 %, sauf cas particulier en toiture végétalisée très discrète sur annexe,
Forme imposée : toiture à deux pans, avec égouts perpendiculaires à la voie publique (dans la majorité des cas),
Débord de toit obligatoire : au moins 60 cm, sauf véranda ou toiture secondaire justifiée.
🛑 Les toitures plates sont interdites en construction principale, voir fiche 15.
🪟 4.5 Ouvertures et lucarnes
Les ouvertures doivent être alignées, proportionnées et sobres,
Les lucarnes sont autorisées si elles respectent la pente, les matériaux et la disposition régulière des fenêtres existantes,
Les fenêtres de toit (type Velux) doivent être intégrées dans le plan de toiture et limitées à 1 ou 2 par pan.
✅ À retenir
✔️ Les façades doivent être peintes ou enduites dans des tons sobres et naturels,
✔️ Les matériaux doivent être traditionnels, mats, texturés ou soigneusement intégrés,
✔️ Les toitures doivent respecter une pente entre 40 et 80 %, avec des tuiles terre cuite et débord de toit ≥ 60 cm,
⚠️ Tout projet modifiant l’aspect extérieur nécessite une déclaration préalable ou un permis de construire, même pour un simple ravalement avec changement de teinte.
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Rénover, agrandir, construire, poser une clôture, une piscine ou une fenêtre de toit : nombreux sont les projets qui nécessitent aujourd’hui une autorisation d’urbanisme, même lorsqu’ils paraissent modestes. À Reignier-Ésery, comme ailleurs, ces autorisations sont cadrées par le Code de l’urbanisme et le PLU local.
Comprendre la différence entre une déclaration préalable et un permis de construire, connaître les seuils de surface, les cas dispensés de formalités ou ceux nécessitant le recours à un architecte est essentiel pour mener à bien votre projet, sans mauvaise surprise.
5.1 Pourquoi ces démarches sont-elles nécessaires ?
L’objectif de ces procédures est double :
permettre à la commune de vérifier la conformité du projet aux règles du PLU (aspect extérieur, implantation, volume...),
garantir l’intégration du projet dans son environnement, tant sur le plan esthétique que technique (accès, stationnement, réseaux, etc.).
Elles ne sont donc pas là pour « freiner » les projets, mais pour assurer une cohérence globale à l’échelle du quartier et protéger le cadre de vie.
5.2 Travaux dispensés de toute formalité
Certains travaux très légers ne nécessitent aucune autorisation, à condition qu’ils respectent malgré tout les règles du PLU :
entretien courant,
ravalement à l’identique,
abris de jardin de moins de 5 m²,
piscines démontables installées moins de 3 mois/an,
terrasses de plain-pied non couvertes.
⚠️ Même sans formalité, ces réalisations doivent respecter les règles d’implantation, de hauteur, de matériaux, etc.
5.3 Déclaration préalable de travaux (DP)
Il s’agit d’une procédure simplifiée, mais obligatoire, pour les projets suivants :
création d’une surface de plancher ou d’emprise au sol de 5 m² à 20 m² (jusqu’à 40 m² en zone U si la surface totale du bâti reste ≤ 150 m²),
modification de l’aspect extérieur (changement de menuiserie, création d’ouverture, pose d’enduit ou changement de teinte),
installation d’une clôture visible depuis la voie publique,
ravalement modifiant l’aspect ou la teinte,
création d’une piscine de moins de 100 m² non couverte.
🔎 Délai d’instruction : 1 mois en général.
5.4 Permis de construire
Il est requis dès que le projet dépasse certains seuils :
création d’une surface de plancher ou d’emprise au sol supérieure à 20 m²,
extension entre 20 m² et 40 m² portant la surface totale du bâti au-delà de 150 m²,
construction d’une maison neuve, d’un garage indépendant de plus de 20 m²,
changement de destination avec travaux de façade,
division en plusieurs logements.
🔎 Délai d’instruction : 2 à 3 mois, selon les cas.
5.5 Quand faut-il faire appel à un architecte ?
Le recours à un architecte est obligatoire dès lors que :
la surface de plancher après travaux dépasse 150 m² (y compris l’existant),
ou si plusieurs constructions cumulées appartiennent au même propriétaire et dépassent ce seuil.
L’architecte n’est pas uniquement requis par obligation légale : il est souvent un atout pour concevoir un projet cohérent, esthétique et techniquement viable.
✅ À retenir
✔️ Toute construction ou modification visible depuis l’extérieur nécessite une autorisation,
✔️ En dessous de 20 m² : déclaration préalable ; au-dessus : permis de construire,
✔️ Dès 150 m² de surface de plancher : recours à un architecte obligatoire,
⚠️ Mieux vaut vérifier au cas par cas auprès du service urbanisme ou avec un professionnel.
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Qu’il s’agisse d’un abri pour les outils, d’une pergola pour l’été ou d’une piscine familiale, les annexes extérieures font partie des projets fréquents. À Reignier-Ésery, elles sont autorisées sous conditions, mais encadrées par le PLU pour préserver l’harmonie du cadre bâti, éviter l’empiètement, et garantir la cohérence paysagère des quartiers. Voici ce qu’il faut savoir.
6.1 Qu’est-ce qu’une annexe selon le PLU ?
Une annexe est une construction non destinée à l’habitation : abri de jardin, garage, carport, pergola, serre, piscine ou local technique. Elle peut être accolée à la maison, mais reste considérée comme indépendante sur le plan réglementaire dès lors qu’elle n’est pas habitable.
6.2 Quelles sont les surfaces autorisées et les démarches ?
Jusqu’à 5 m² : aucune formalité, si l’annexe respecte les règles d’implantation et de hauteur.
De 5 m² à 20 m² : déclaration préalable obligatoire.
Au-delà de 20 m² : permis de construire requis.
📝 Ces seuils concernent à la fois l’emprise au sol et la surface de plancher.
6.3 Où peut-on implanter une annexe ?
Les annexes doivent :
respecter les retraits réglementaires (généralement 3 m des limites séparatives),
ne pas empiéter sur les espaces verts à conserver (vergers, haies, cônes de vue),
rester dans la limite d’emprise au sol autorisée par la zone du PLU,
éviter tout effet de masse ou de rupture dans le tissu bâti existant.
💡 La distance entre deux bâtiments sur une même parcelle doit généralement être au moins égale à la hauteur du plus haut.
6.4 Matériaux et intégration architecturale
Comme pour les constructions principales, les annexes doivent :
employer des matériaux discrets, mats, durables (bois, enduit clair, métal sobre...),
respecter les teintes du nuancier communal,
éviter les abris plastiques brillants, les bardages agressifs ou les couleurs vives.
6.5 Cas particulier des piscines
Les piscines doivent respecter :
un recul de 2 m minimum des limites séparatives,
un recul de 5 m de la voie publique,
une intégration paysagère soignée (plantations, clôture de sécurité),
une surface de bassin inférieure à 100 m² pour rester en déclaration préalable.
Les piscines hors-sol démontables installées moins de 3 mois par an ne nécessitent pas d’autorisation.
⚠️ Attention aux terrasses ou margelles surélevées, qui peuvent compter dans l’emprise au sol.
6.6 Et les pergolas, serres ou carports ?
Pergolas adossées ou autoportées : mêmes règles que les abris de jardin.
Serres de jardin : soumises aux mêmes seuils (hauteur, emprise), à l’exception des modèles très légers (≤ 1,80 m et ≤ 2 m²).
Carports : considérés comme garages ouverts, ils doivent être bien intégrés, sans effet de masse ni rupture visuelle.
✅ À retenir
✔️ Les annexes sont autorisées sous conditions de surface, d’implantation et d’esthétique,
✔️ Elles doivent respecter le nuancier et ne pas perturber le cadre bâti,
✔️ Une déclaration ou un permis est obligatoire au-delà de 5 m²,
❌ Une mauvaise intégration ou une implantation trop proche des limites peut entraîner un refus.
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Certains bâtiments ou éléments bâtis présents à Reignier-Ésery sont repérés dans le PLU comme présentant un intérêt patrimonial. Il ne s’agit pas de monuments historiques classés, mais de constructions locales remarquables par leur architecture, leur histoire ou leur rôle dans le paysage. Ces bâtiments sont protégés au titre de l’article L151-19 du Code de l’urbanisme, ce qui signifie qu’ils sont soumis à des prescriptions spécifiques. Toute modification extérieure, extension ou démolition y est strictement encadrée.
7.1 Où trouver la liste des bâtiments concernés ?
La liste des bâtiments repérés figure dans les fiches patrimoniales du PLU, téléchargeables sur le site de la mairie. Chaque fiche comprend une photographie, une localisation, et une série de recommandations précises sur ce qu’il est possible (ou non) de faire :
📄 Fiches patrimoine (PDF)
Ces éléments peuvent concerner :
des fermes anciennes,
des granges, maisons rurales ou dépendances,
des murs, fontaines, fours à pain, lavoirs ou éléments paysagers traditionnels.
7.2 Quelles sont les règles applicables ?
Le principe général est la préservation du volume, des matériaux et des ouvertures existantes. Les interventions sont admises si elles respectent le caractère d’origine du bâtiment :
les démolitions sont interdites, sauf danger avéré et après autorisation expresse,
les extensions sont encadrées : elles doivent rester modestes, d’un seul niveau, en retrait, et respecter les pentes, matériaux et volumes traditionnels,
les lucarnes, ouvertures, couleurs et enduits sont réglementés et doivent s’inspirer de l’existant,
les abords (verger, cour, murs, haies) peuvent également être protégés.
Dans certains cas, un cône de vue est défini autour du bâtiment pour préserver sa visibilité dans le paysage. Aucun élément (haie, abri, garage, piscine...) ne doit venir perturber cette lecture.
7.3 Que faire si mon projet concerne un bâtiment repéré ?
Avant tout dépôt de dossier, il est vivement conseillé de :
consulter la fiche patrimoniale correspondante,
vérifier si le projet porte atteinte aux éléments mentionnés,
prendre contact avec l’architecte-conseil du CAUE de Haute-Savoie, un service gratuit de conseil en amont pour les particuliers,
déposer ensuite une déclaration préalable ou un permis de construire argumenté et documenté.
✅ À retenir
✔️ Un bâtiment repéré au titre de l’article L151-19 n’est pas figé, mais toute intervention doit respecter son caractère architectural,
✔️ Les démolitions sont interdites, les extensions doivent rester discrètes et cohérentes,
✔️ Les fiches patrimoine sont la référence à consulter en premier lieu,
✔️ Le CAUE peut vous accompagner gratuitement dans la conception de votre projet.
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Les zones A (agricoles) et N (naturelles) représentent une part importante du territoire de Reignier-Ésery. Elles sont délibérément protégées dans le PLU, car elles abritent des terres agricoles fertiles, des prairies, des forêts ou encore des corridors écologiques. Contrairement aux zones U (urbaines) ou AU (à urbaniser), ces secteurs sont considérés comme inconstructibles par défaut.
8.1 Qu’est-ce qu’une zone A ou N ?
La zone A est dédiée exclusivement à l’activité agricole. Elle peut accueillir des constructions liées à l’exploitation agricole : hangars, serres, bâtiments d’élevage, etc. Les habitations y sont strictement encadrées.
La zone N est classée pour la protection de la nature : espaces boisés, zones humides, milieux naturels. La constructibilité y est encore plus restreinte.
Ces zones visent à préserver durablement les ressources agricoles, paysagères et environnementales de la commune, en limitant l’urbanisation diffuse.
8.2 Peut-on construire une maison en zone A ou N ?
Non, sauf rares exceptions. La construction d’une maison d’habitation y est interdite, à moins de répondre à des critères très stricts :
en zone A : être agriculteur actif, justifier d’un besoin professionnel impératif de logement sur place, et prouver l’impossibilité de se loger ailleurs sur la commune ;
en zone N : seules certaines installations d’intérêt public peuvent être autorisées (captages, stations de pompage, sentiers, refuges forestiers...)
Les habitations secondaires, les projets résidentiels, les maisons de loisirs ou d’autopromotion sont donc incompatibles avec ces zones.
8.3 Peut-on y construire une piscine, une annexe, ou un abri ?
Même les constructions modestes sont généralement interdites :
abris de jardin,
piscines,
garages ou carports,
terrasses, pergolas ou cabanes.
Ces équipements sont considérés comme des formes d’urbanisation et ne sont pas autorisés dans les secteurs agricoles ou naturels, sauf s’ils sont indispensables à une activité agricole reconnue (local de stockage, serre professionnelle).
8.4 Peut-on diviser une parcelle en zone A ou N ?
Non. La division foncière à des fins de création de lots à bâtir est formellement interdite dans ces zones. Toute tentative de division spéculative sera refusée, même en cas de surface importante ou de proximité avec une zone constructible.
➡️ Un terrain classé en zone A ou N ne deviendra pas constructible avec le temps, sauf en cas de révision future du PLU — une procédure longue, rare et réservée à des motifs d’intérêt général.
✅ À retenir
✔️ Les zones A et N sont inconstructibles par défaut,
❌ Aucun projet résidentiel ou de loisir ne peut y être autorisé,
✔️ Seuls certains bâtiments agricoles (zone A) ou équipements publics (zone N) peuvent être admis, sous conditions strictes,
⚠️ L’achat d’un terrain en zone A ou N dans l’espoir de construire un jour est très risqué et fortement déconseillé.
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Un terrain classé en zone AU (à urbaniser) peut sembler plein de promesses. Le nom même de cette zone donne l’impression d’un terrain bientôt constructible. Pourtant, à Reignier-Ésery comme ailleurs, cette catégorie du PLU correspond à des terrains non encore ouverts à l’urbanisation effective. Ils sont destinés à devenir constructibles… mais à certaines conditions.
9.1 Qu’est-ce qu’une zone AU ?
La zone AU regroupe les terrains qui ne sont pas encore urbanisés mais qui, à moyen ou long terme, pourraient l’être. Ces terrains sont donc dans l’attente d’une ouverture à l’urbanisation, laquelle dépend de plusieurs facteurs :
la mise en place d’un projet d’aménagement d’ensemble,
la viabilisation des réseaux publics (voirie, assainissement, eau, électricité),
une décision politique de la commune d’activer ce développement.
➡️ En l’état, un terrain en zone AU n’est pas automatiquement constructible.
9.2 Peut-on déposer un permis de construire ?
Dans la très grande majorité des cas, non. Il est généralement nécessaire que la zone AU soit préalablement ouverte à l’urbanisation par :
une révision simplifiée ou modification du PLU,
ou la mise en œuvre d’un permis d’aménager global couvrant l’ensemble du secteur.
Certains secteurs AU sont découpés en sous-zones (ex : AU1, AU2…) :
Les AU1 sont parfois ouvertes à une urbanisation immédiate sous conditions,
Les AU2 ou AUd sont en attente d’un projet plus global et d’un aménagement coordonné.
🛑 Tant que l’ouverture à l’urbanisation n’est pas actée, aucun permis individuel ne peut être accepté.
9.3 Quelles sont les conditions à réunir ?
Pour qu’un projet de construction voie le jour sur un terrain AU, il faut :
que la parcelle soit desservie par les réseaux publics ou puisse l’être à brève échéance,
qu’il existe une cohérence d’aménagement d’ensemble,
que la commune valide l’ouverture du secteur à l’urbanisation,
que le projet ne compromette pas un développement futur rationnel du quartier.
Dans certains cas, un projet peut être refusé même si le terrain est viabilisé, si la commune estime qu’il est prématuré ou isolé.
9.4 Est-ce qu’un terrain AU devient constructible automatiquement ?
Non. Contrairement à une croyance fréquente, un terrain classé AU :
n’est pas constructible à la date d’approbation du PLU,
ne le devient pas automatiquement avec le temps,
peut rester AU pendant plusieurs années sans aucun droit à construire.
Il est donc risqué d’acheter ou de revendre un terrain AU en le présentant comme « constructible » tant qu’aucune ouverture n’a été décidée par la commune.
✅ À retenir
✔️ Un terrain en zone AU n’est pas immédiatement constructible,
✔️ L’ouverture à l’urbanisation dépend d’une décision de la commune et d’un aménagement global,
❌ Aucun permis ne peut être délivré tant que la zone n’est pas activée,
⚠️ Avant tout achat ou projet, vérifiez auprès du service urbanisme si le secteur AU est ouvert, prévu à court terme, ou gelé.
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Certaines parcelles ou bâtiments à Reignier-Ésery sont soumis à des servitudes spécifiques, en plus des règles générales de zonage. Ces servitudes ont pour but de préserver la qualité paysagère, l'identité rurale ou le patrimoine architectural. Elles sont parfois invisibles sur place, mais elles apparaissent dans les documents du PLU.
10.1 Cônes de vue : préserver les perspectives
Dans certaines zones, le PLU identifie des "cônes de vue" à conserver :
Il s’agit de perspectives visuelles dégagées sur un bâtiment ancien, un paysage, un verger ou un alignement d’arbres,
Aucun projet (même un abri ou une haie) ne doit venir perturber cette perspective.
Ces cônes sont généralement associés à des bâtiments protégés (voir fiche 7), ou à des secteurs de hameaux traditionnels.
10.2 Vergers et espaces végétaux à préserver
Certains bâtiments anciens ou ensembles bâtis sont entourés de vergers traditionnels ou de jardins paysagers :
Ces éléments sont considérés comme constitutifs de l’intérêt patrimonial du lieu,
Il est donc interdit d’y implanter une piscine, un abri, une extension, ou même une terrasse bétonnée,
Ces espaces doivent rester végétalisés, libres de toute construction.
➡️ Une fiche patrimoine peut imposer la conservation partielle ou totale de ces plantations.
10.3 Murs anciens : à restaurer, pas à démolir
De nombreux murs de clôture ou de soutènement, souvent en pierre sèche ou moellon, sont répertoriés comme éléments à protéger :
Ils ne peuvent être démolis sans autorisation spécifique,
En cas de modification (ex : ouverture), le mur doit être reconstitué à l’identique sur les parties conservées,
Le projet doit respecter les matériaux, la hauteur, et l’aspect traditionnel.
Ces murs contribuent à l’identité rurale et au maillage du territoire.
10.4 Éléments isolés : croix, fontaines, lavoirs, etc.
Il existe également des éléments discrets mais protégés, souvent oubliés dans les projets :
croix de chemin,
fontaines ou puits,
lavoirs, petits ponts, fours à pain…
Même situés sur un terrain privé, ces objets ne peuvent être masqués, déplacés ou supprimés sans autorisation. Ils doivent être intégrés et mis en valeur dans tout projet.
10.5 Comment savoir si ma parcelle est concernée ?
Consulter les fiches patrimoniales du PLU (voir partie 7),
Lire les plans graphiques annexés au règlement (PLU - plans de zonage et de servitudes),
En cas de doute, interroger le service urbanisme ou prendre rendez-vous avec le CAUE 74.
Ces servitudes ne sont pas toujours signalées dans les documents de vente : il est donc essentiel de les vérifier avant tout dépôt de dossier.
✅ À retenir
✔️ Certaines parcelles comportent des servitudes de protection invisibles mais contraignantes,
✔️ Les cônes de vue, les vergers, les murs anciens ou les éléments bâtis isolés doivent être conservés et intégrés au projet,
✔️ Le non-respect de ces servitudes peut entraîner le refus d’une autorisation,
⚠️ Toujours consulter les documents du PLU et, si besoin, prendre conseil auprès d’un professionnel.
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À Reignier-Ésery, comme dans de nombreuses communes soumises à un PLU, le nombre de places de stationnement prévues pour chaque logement est une condition essentielle de l’obtention d’une autorisation d’urbanisme. Le stationnement est en effet un facteur clé pour éviter la saturation des voies publiques, préserver la qualité de vie dans les quartiers, et garantir un usage raisonné de l’espace.
11.1 Quelle est la règle générale ?
Le PLU impose une règle simple et stricte :
2 places de stationnement par logement,
dont au moins une place extérieure (accessible sans manœuvre complexe).
Cela vaut aussi bien pour une maison individuelle que pour un logement créé par division ou extension.
Un garage ne compte que pour une seule place, sauf s’il a des dimensions suffisantes pour accueillir deux véhicules côte à côte et une profondeur adaptée.
11.2 En cas de projet d’extension ou de division
Toute création de surface de plancher ou tout changement de destination d’une partie du bâtiment peut entraîner une obligation supplémentaire en matière de stationnement. C’est souvent le cas dans les projets suivants :
Extension importante d’une maison : le service instructeur peut exiger une troisième place, notamment si le nombre d’occupants ou de pièces augmente significativement,
Création d’un logement indépendant dans une dépendance ou par division interne : 2 places supplémentaires obligatoires,
Transformation d’un garage en pièce habitable : la place perdue doit être recréée ailleurs sur la parcelle.
11.3 Et si je ne peux pas respecter cette exigence ?
Dans certains cas, les terrains trop petits, en pente, ou très enclavés rendent difficile le respect strict de cette règle. Toutefois, cela ne dispense pas d’obligation. Le dossier peut être :
refusé,
ou soumis à des modifications de projet,
exceptionnellement, une dérogation peut être envisagée si elle est motivée, justifiée et validée par la commune.
Mais attention : le stationnement en voirie ou sur l’accotement n’est jamais comptabilisé comme place réglementaire.
✅ À retenir
✔️ Chaque logement doit disposer de 2 places de stationnement réglementaires,
✔️ Un garage compte pour une seule place, sauf preuve du contraire,
✔️ Toute extension, division ou transformation doit respecter cette règle,
⚠️ En cas d’impossibilité technique, une adaptation doit être justifiée et validée.
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À Reignier-Ésery, l’emplacement d’une construction sur une parcelle n’est jamais totalement libre. Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) impose des distances minimales à respecter vis-à-vis des limites séparatives, des voies publiques, mais aussi entre les constructions présentes sur une même propriété. Ces règles visent à préserver la qualité architecturale, la sécurité, la salubrité et l’intimité entre voisins.
12.1 Recul par rapport à la voie publique
En règle générale, toute construction doit être implantée à au moins 5 mètres du domaine public routier. Cette distance peut être modifiée dans certains secteurs en fonction d’un alignement défini dans le PLU ou lorsqu’un tissu urbain ancien impose une implantation plus proche.
➡️ En secteur UA (centre-bourg), il est parfois demandé de construire en alignement pour respecter la continuité des façades.
12.2 Distance par rapport aux limites séparatives
Sauf exception, le PLU impose une distance minimale de 3 mètres entre toute construction et les limites séparatives avec les parcelles voisines. Cette règle est conçue pour garantir la lumière, l’aération, la sécurité incendie et la vie privée des riverains.
Dans certains cas, une implantation en limite de propriété peut être admise, à condition qu’elle soit cohérente avec l’environnement bâti immédiat (ex : mitoyenneté préexistante), et que la construction voisine soit elle-même implantée en limite.
La règle générale est souvent formulée ainsi : la distance à respecter doit être au moins égale à la moitié de la hauteur de la construction, avec un minimum absolu de 3 mètres. Exemple : un bâtiment de 6 mètres de haut devra être implanté à 3 mètres de la limite.
12.3 Recul entre deux bâtiments sur une même parcelle
Le PLU impose aussi une distance minimale entre deux bâtiments implantés sur une même propriété : cette distance doit généralement être au moins égale à la hauteur du bâtiment le plus élevé, avec un seuil minimal de 5 mètres.
Cela concerne par exemple la construction d’un garage à proximité immédiate d’une maison existante : il faut que les deux volumes disposent d’un espace d’aération et d’entretien suffisant.
12.4 Cas particuliers
Certains secteurs du PLU peuvent prévoir des ajustements à ces règles :
Les terrains en pente, les formes particulières de parcelle ou les réseaux souterrains existants peuvent justifier une implantation différente,
Les bâtiments repérés au titre du patrimoine peuvent être soumis à des prescriptions spécifiques,
En secteur très contraint, une implantation à 0 mètre peut être tolérée à condition de ne comporter aucune ouverture sur la façade concernée.
12.5 Recommandations avant de déposer un dossier
Avant de dessiner un projet ou de déposer un permis, il est fortement recommandé de :
vérifier la zone du PLU dans laquelle se situe votre terrain (certaines zones ont des règles plus strictes que d'autres),
consulter les plans de zonage graphiques, où peuvent apparaître des prescriptions spécifiques (ex : retrait majoré en bordure de voie, alignement imposé...),
en cas de doute, prendre contact avec le service urbanisme de la mairie ou consulter un professionnel de l’architecture ou de l’urbanisme.
Une implantation bien pensée est souvent la clé d’un projet accepté — et d’un cadre de vie confortable et durable.
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Quand on prépare un projet de construction ou d’extension, deux notions reviennent systématiquement dans les formulaires et les règles du PLU : la surface de plancher et l’emprise au sol. Ces deux surfaces sont souvent confondues, alors qu’elles répondent à des logiques très différentes.
13.1 L’emprise au sol : ce que le bâtiment occupe sur le terrain
L’emprise au sol correspond à la projection verticale du volume construit sur le sol, tous débords inclus. Elle prend en compte :
les murs extérieurs,
les débords de toiture soutenus par des poteaux (carport, auvent...),
les terrasses surélevées,
les escaliers extérieurs couverts ou non.
Elle ne tient pas compte des étages, seulement de ce qui touche ou occupe le sol. Cette surface est utilisée pour calculer l’occupation réelle du terrain, et elle est souvent plafonnée par un taux d’emprise au sol dans le PLU (ex : 40 %, 50 %).
13.2 La surface de plancher : ce que vous utilisez à l’intérieur
La surface de plancher correspond à la somme des surfaces closes et couvertes, calculées à partir du nu intérieur des murs, et dont la hauteur sous plafond dépasse 1,80 m. Elle inclut :
les pièces à vivre,
les combles aménageables,
les mezzanines,
les sous-sols aménagés.
Elle exclut :
les garages dans certains cas (selon affectation),
les combles non aménageables,
les gaines, cages d’escalier, trémies,
les surfaces non closes (terrasses, balcons...).
Cette surface est utilisée pour déterminer les obligations administratives (déclaration, permis, recours à un architecte).
13.3 À quoi servent ces deux surfaces ?
Chaque surface répond à un usage réglementaire différent :
L’emprise au sol permet à la mairie de vérifier que le projet respecte la densité maximale autorisée par zone,
La surface de plancher détermine le type de formalité à effectuer et si le recours à un architecte est obligatoire.
Par exemple, un projet d’extension de 25 m² d’emprise au sol, mais avec seulement 18 m² de surface de plancher (car combles non aménageables ou vide sur séjour), n’entraînera pas les mêmes obligations qu’un vrai ajout de surface habitable.
13.4 En résumé : deux logiques complémentaires
L’emprise au sol concerne le rapport au sol, ce que le bâtiment occupe ou masque.
La surface de plancher concerne le volume intérieur utilisable, ce que l’on habite ou exploite.
Dans un dossier de déclaration ou de permis, ces deux données doivent toujours être renseignées distinctement.
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La hauteur d’un bâtiment influe directement sur son intégration dans le paysage, son impact visuel et l’ensoleillement des voisins. C’est pourquoi le PLU de Reignier-Ésery encadre strictement la hauteur maximale autorisée, qui varie selon les zones, le type de projet, et la configuration du terrain.
14.1 Deux repères de hauteur à connaître
Le règlement distingue deux types de hauteur :
La hauteur à la sablière : c’est la ligne d’égout du toit, autrement dit la base de la toiture. Elle correspond à la hauteur du mur principal, avant pente.
La hauteur au faîtage : c’est le point le plus haut du bâtiment, situé au sommet de la toiture (ou du pignon dans le cas d’un toit à deux pans).
Ces hauteurs sont mesurées à partir du terrain naturel (et non d’un niveau de terrassement ou d’une plateforme artificielle).
14.2 Quelles hauteurs selon les zones ?
Le PLU fixe des hauteurs maximales selon les secteurs :
Zone UA (centre-bourg) :
jusqu’à 13 mètres à la sablière et 15 mètres au faîtage
(volumes plus importants autorisés pour respecter la morphologie urbaine du centre ancien).Zone UB (périphérie dense) :
jusqu’à 11 mètres à la sablière, 13 mètres au faîtage.Zone UC (pavillonnaire classique) :
jusqu’à 7 mètres à la sablière, 9 mètres au faîtage.Zone UD (hameaux ou secteurs diffus) :
règles similaires à UC, avec parfois des ajustements pour respecter l’environnement rural.
💡 Ces limites peuvent être abaissées dans les cas où une volumétrie plus modeste est imposée par le contexte (vue remarquable, protection paysagère, bâti existant bas...).
14.3 Cas particuliers
En cas de terrain en pente, la hauteur est mesurée depuis le point le plus bas du terrain naturel accolé à la construction. Il est donc essentiel de fournir une coupe topographique précise dans le dossier.
Pour les extensions, la hauteur ne doit pas créer de déséquilibre visuel avec le bâtiment existant.
Les annexes (abris, garages, carports) ne doivent jamais excéder les hauteurs maximales autorisées pour les constructions principales, et doivent généralement rester inférieures à 4 ou 5 mètres.
14.4 Pourquoi cette règle est-elle importante ?
Outre l’aspect esthétique, la hauteur a des conséquences concrètes :
Elle influence l’ombre portée sur les terrains voisins,
Elle impacte la perception du volume bâti dans le quartier,
Elle peut générer du contentieux en cas de dépassement non conforme (refus de permis, recours d’un voisin, démolition partielle...).
C’est l’un des points les plus contrôlés lors de l’instruction d’un permis de construire.
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Les toitures plates séduisent de plus en plus par leur esthétique moderne et leur potentiel d’aménagement (toit-terrasse, panneaux solaires, jardin). Pourtant, à Reignier-Ésery, ce type de toiture reste largement interdit, à la fois pour des raisons réglementaires et techniques, liées à la morphologie de la commune et à son climat.
15.1 Que dit le PLU ?
Le Plan Local d’Urbanisme impose dans la quasi-totalité des zones (UA, UB, UC, UD) une toiture :
à deux pans minimum,
avec une pente comprise entre 40 % et 80 %,
dotée d’un débord de toit d’au moins 60 cm.
Ces règles visent à garantir une cohérence architecturale entre les constructions. Dans un village comme Reignier-Ésery, où prédominent les toitures traditionnelles en pente (tuiles terre cuite, volumes simples), l’introduction de toitures plates provoquerait une rupture visuelle souvent jugée inacceptable.
15.2 Y a-t-il des exceptions ?
Les seules tolérances concernent des bâtiments secondaires (abris, garages, locaux techniques), non visibles depuis la voie publique, et à condition que leur volume reste modeste.
Dans certains cas très limités, un toit plat végétalisé ou à usage technique (non accessible) peut être accepté sur une construction en retrait, si l'intégration paysagère est jugée exemplaire. Mais cela reste l’exception, jamais la règle.
🛑 En maison individuelle principale, les toitures plates sont interdites dans toutes les zones U du PLU.
15.3 Pourquoi cette règle est-elle si stricte ?
Il ne s’agit pas seulement d’une question esthétique. Le climat local rend les toitures plates techniquement délicates à entretenir :
Fortes chutes de neige en hiver : accumulation sur une surface horizontale, risque d’infiltration et surcharge,
Pluies abondantes en automne et au printemps : nécessité d’un système d’évacuation parfaitement dimensionné,
Gel/dégel fréquent : fatigue des matériaux, fissurations, nécessité de maintenance régulière.
Même bien conçue, une toiture plate nécessite un entretien plus exigeant, et son défaut d’entretien peut rapidement générer des désordres (infiltrations, humidité, détérioration de l’étanchéité).
15.4 Une toiture à deux pans bien intégrée reste la meilleure solution
Une toiture à deux pans, avec des matériaux et une pente traditionnels, reste la solution la plus fiable à Reignier-Ésery :
Elle facilite l’évacuation de la neige et des eaux pluviales,
Elle s’intègre naturellement au tissu bâti existant,
Elle permet une bonne isolation et une durabilité optimale dans le temps.
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L’installation de panneaux solaires – qu’ils soient photovoltaïques (production d’électricité) ou thermiques (production d’eau chaude) – est aujourd’hui encouragée pour des raisons environnementales et économiques. À Reignier-Ésery, ces installations sont autorisées, mais encadrées par le PLU afin de préserver l’esthétique des bâtiments et la qualité du paysage.
16.1 Panneaux autorisés, mais sous conditions
Les panneaux solaires sont autorisés dans toutes les zones urbanisées (UA, UB, UC, UD) à condition de respecter les règles d’intégration suivantes :
Les panneaux doivent épouser la pente du toit et être posés dans le plan de la couverture (en surimposition discrète ou intégration),
Ils doivent respecter la forme et la couleur de la toiture (teinte sombre de préférence, finition mate),
Ils ne doivent pas dominer ou dénaturer la silhouette du bâtiment,
Ils doivent être positionnés en cohérence avec les ouvertures et la symétrie de la façade.
❌ Sont donc proscrits :
les panneaux saillants ou posés en toiture plate visible,
les structures métalliques indépendantes visibles depuis la voie publique,
les panneaux installés en façade.
16.2 Particularités en secteur patrimonial ou sur bâtiment protégé
Si votre bâtiment est situé dans un périmètre identifié au titre du patrimoine (voir partie 7), les panneaux sont encore plus encadrés. Ils devront être :
discrètement intégrés à la toiture secondaire ou à l’arrière du bâtiment,
non visibles depuis la voie publique,
validés par le service instructeur et, dans certains cas, après avis de l’architecte-conseil du CAUE.
Il est impératif de consulter les fiches patrimoniales du PLU et de joindre au dossier des plans précis d’implantation, avec photos et simulations si possible.
16.3 Quelle démarche administrative ?
Dans la grande majorité des cas, l’installation de panneaux solaires nécessite une déclaration préalable de travaux. Le dossier doit comporter :
un plan de masse,
une coupe ou élévation montrant les panneaux,
une photo ou simulation d’intégration.
💡 Si l’installation est en toiture et respecte le plan de couverture, l’instruction est généralement favorable, sous réserve de bonne intégration.
16.4 Un conseil : anticiper l’aspect architectural
Même s’il s’agit d’un projet technique et énergétique, l’installation de panneaux solaires est d’abord une modification de l’aspect extérieur du bâtiment. Elle est donc soumise aux mêmes exigences que toute autre modification de façade ou de toiture.
Il est préférable de prévoir leur emplacement dès la conception d’un projet de construction ou de rénovation, pour garantir une intégration optimale (orientation, inclinaison, symétrie, raccords de couleur…).
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Avant tout projet de construction, d’agrandissement ou de division de terrain, il est indispensable de savoir si la parcelle est située en zone d’assainissement collectif ou non collectif. Ce critère peut déterminer la faisabilité du projet ou impliquer des coûts techniques importants.
17.1 Deux types de zonage : collectif et non collectif
À Reignier-Ésery, le territoire communal est couvert par deux systèmes d’assainissement :
La zone d’assainissement collectif : les habitations doivent être raccordées au réseau public (tout-à-l’égout), et aucune installation individuelle ne peut y être autorisée.
La zone d’assainissement non collectif (ANC) : en l’absence de réseau public, chaque construction doit être équipée d’un dispositif autonome conforme (fosse toutes eaux, micro-station…).
➡️ Le zonage d’assainissement est disponible en mairie ou auprès de la communauté de communes Arve & Salève.
17.2 Si le terrain est en zone collective
Le raccordement au réseau est obligatoire, même s’il implique des travaux lourds ou coûteux. Aucun système individuel n’est accepté en substitution.
Le projet devra :
démontrer la faisabilité technique du branchement (distance, pente, accessibilité),
intégrer les réseaux dans les plans du permis ou de la déclaration préalable.
💡 Si le réseau public passe en limite de parcelle, le raccordement doit être immédiat. Si le réseau est plus éloigné, la commune peut exiger une extension sous certaines conditions (coût, impact, projet global…).
17.3 Si le terrain est en zone non collective
Il faut alors prévoir un dispositif d’assainissement autonome conforme à la réglementation en vigueur.
Le projet doit être validé par le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif), qui contrôle :
la nature du sol (perméabilité, pente, profondeur),
la filière retenue (filtre compact, micro-station, lit d’épandage…),
les distances minimales à respecter (puits, limites, arbres, fondations…).
Une étude de sol réalisée par un bureau spécialisé est souvent demandée pour appuyer le dossier.
⚠️ Si les conditions techniques sont défavorables (sol rocheux, pente excessive, surface insuffisante), le projet peut être refusé au seul titre de l’assainissement.
17.4 Coûts à anticiper
Branchement au réseau collectif : entre 2 000 et 6 000 € selon la distance, les travaux de terrassement et la voirie.
Système individuel (ANC) : de 8 000 à 15 000 € pour une installation neuve, selon la filière choisie.
Des aides peuvent être proposées pour la mise en conformité d’un ANC existant, sous conditions de ressources ou de situation.
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Le plan de zonage est l’un des documents les plus consultés du PLU. Il indique, pour chaque parcelle de la commune, la zone réglementaire à laquelle elle appartient. Cette information est essentielle : c’est elle qui détermine ce qu’il est possible ou non de construire.
18.1 Où trouver le plan de zonage ?
Le plan est disponible :
en mairie, auprès du service urbanisme,
en ligne sur le site officiel de la commune, dans la rubrique Urbanisme,
ou directement ici :
📄 Plan de zonage – Zoom Reignier (PDF)
Il est généralement divisé par secteurs et présenté sous forme de cartes en couleurs, avec une légende codée.
18.2 Comprendre les codes de zone
Chaque zone du PLU est identifiée par une combinaison de lettres :
UA : centre-bourg, forte densité, alignement possible.
UB : quartier résidentiel intermédiaire.
UC : zones pavillonnaires classiques.
UD : zones à caractère plus rural, hameaux diffus.
AU : zones à urbaniser (non encore ouvertes à la construction).
A : zones agricoles, inconstructibles sauf usage agricole.
N : zones naturelles, strictement protégées.
Il peut aussi exister des sous-secteurs (ex : UBb, UCd), avec des règles spécifiques à consulter dans le règlement.
18.3 Que faire avec cette information ?
Une fois la zone connue, il faut se référer à la partie réglementaire du PLU, qui détaille :
les types de constructions autorisées,
les règles d’implantation (retraits, hauteur, emprise…),
les contraintes éventuelles (stationnement, aspect, environnement…).
➡️ Tu peux retrouver toutes ces informations synthétisées dans les fiches de ce guide.
18.4 Attention aux servitudes et éléments superposés
Le zonage ne fait pas tout : certaines parcelles peuvent aussi être concernées par :
des servitudes d’utilité publique (voies ferrées, réseaux, périmètres de captage…),
des servitudes patrimoniales (bâtiment repéré, verger à préserver, cône de vue…),
un plan d’aménagement de détail dans certains secteurs.
Ces éléments apparaissent soit dans les fiches patrimoniales, soit sur les plans complémentaires annexés au PLU.
18.5 En cas de doute
Si le plan n’est pas lisible, si la limite de zone traverse une parcelle ou si tu hésites sur l’interprétation :
contacte directement le service urbanisme de la mairie,
ou demande conseil à un professionnel (architecte, urbaniste).
📎 Documents officiels du PLU de Reignier-Ésery
🔗 Page générale – Urbanisme / Documents d’urbanisme
https://www.reignier-esery.com/mon-quotidien/urbanisme/documents-durbanisme📄 Règlement du PLU (PDF)
74220_reglement_M3_20241217.pdf🗺️ Plan de zonage – (PDF)
zoom sur Reignier / zoom sur Ésery / zoom L’Eculaz🧱 Fiches patrimoniales – Bâtiments repérés au titre de l’article L151-19 (PDF)
74220_reglement_fiches_patrimoniales_modification_n_2_20241217.pdf🎨 Nuancier officiel – Annexe au règlement (PDF)
5a2-Annexe2aureglement-Nuancier.pdf🌿 Palette végétale recommandée – Annexe au règlement (PDF)
5a3-Annexe3aureglement-Palettevegetale.pdf